Le placement des textes sur courbe dans la représentation cartographique
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Le placement des textes sur courbe ?
Concrètement, comment ça fonctionne ?
Voilà un problème récurrent de la cartographie.
Avec le développement des SIG, et le nombre croissant de données disponibles, il est normal de vouloir un outil automatique pour nommer les rues, les rivières et tous types de courbes , mais au détriment ni de la lisibilité ni de la qualité graphique.
A partir de vos données, LorikGISMapper offre un large éventail d’outils de traitement géomatique, d’habillage, et enfin de placement de texte qui viennent mettre la touche finale à vos cartes.
Cet article se concentre sur le placement de textes sur courbes, mais le logiciel propose également de placer les textes dits « à plat », ce que nous verrons dans un autre article.
Qu’est ce qu’un texte sur courbe lisible ?
Placer un texte sur une courbe peut sembler simple, mais la forme variée des courbes et la complexité du réseau, la densité des textes, les obstacles à l’écriture comme par exemple des symboles ou des textes à plat, la pertinence et l’importance de l’information sont tout un tas de contraintes qu’il va falloir prendre en compte.
Lorienne développe une gamme de logiciel d’édition cartographique depuis très longtemps et par l’analyse de la production, les enquêtes et retours d’expérience de nos clients comptant parmi les plus importants éditeur, nous avons pu formaliser cela.
Passons rapidement sur des notions évidentes comme la taille et l’orientation pour se concentrer sur le point certainement le plus important :
La répartition
L’écart entre les mots.
Ce qui est acceptable :
Comme dans un éditeur de texte, un blanc entre les mots est le standard, mais un écart un plus grand reste valable :
Ce qui l’est moins :
En écart trop grand :
Une variation trop importante :
Pourquoi faire varier ces écarts ?
En premier lieu pour éviter les obstacles, les intersections, les coudes et assurer le sens de lecture.
En second lieu pour mieux se répartir sur les courbes longues. La répartition dans exemple suivant n’est pas agréable. Augmenter les écarts aurait donné un meilleur rendu. (second exemple)
La répétition
Il est souvent nécessaire de répéter le texte sur la même courbe pour améliorer la pertinence du résultat. Dans la cas de courbes longues ou croisant d’autres routes.
Placement sans répétition :
Placement avec répétition :
La fréquence de répétition peut varier selon l’usage finale de la représentation. Les textes sont plus souvent répétés pour un affichage sur une écran, surtout de téléphone, que pour une impression papier.
Il faut donc assurer un minimum de répétition sans pour autant trop les rapprocher.
Il apparaît que l’écart le plus adapté entre deux répétitions dépend de la longueur du texte, comme le met en évidence l’exemple ci contre.
Au final nous n’avons besoin quelques paramètres : l’écart maximum entre les mots, la distance minimum entre deux répétitions, la distance maximum, et le rapport entre la meilleure distance et la longueur du texte.
Dernière contrainte sur la répartition des textes, la distance aux extrémités se gère selon un principe similaire à la répétition, à savoir selon une distance maximum et une distance optimum proportionnelle à la longueur du texte.
Les modifications
Dans le but d’offrir plus de possibilités de placement, l’algorithme offre la possibilité de modifier le texte de plusieurs manières, à savoir :
- Utiliser une autre police
- Abrégé, via l’utilisation d’un dictionnaire d’abréviations
- Placé sur plusieurs lignes
- Etre de taille inférieure
- Remplacé par un autre texte (information renseignée en amont lors de l’import du texte)
- Toute combinaison possible de ces modifications
comme par exemple :
Les contraintes
Un texte sur courbe sera placé de façon à éviter des textes à plat déjà présents, et au choix de l’utilisateur des symboles, des courbes ou des surfaces en fonction de leur symbologie.
Mais la contrainte la plus importante est celle imposée par le placement des textes entre eux.
Le placement final
Les options de répartition et de modifications sont associés à la symbologie des textes.
Ainsi on va placer différemment par exemple les textes sur les routes nationales et communales.
L’ordre de placement
On donne une priorité selon cette même symbologie de façon à prioriser les textes importants.
Dans l’exemple suivant, on voit que la route nationale est prioritaire pour le placement et s’autorise également des écarts entre mots plus importants :
Les carrefours
Les textes vont d’abord tenter d’éviter de recouvrir les carrefours, en tenant compte de l’épaisseur des courbes croisées :
mais ils s’autorisent à couvrir un carrefour pour une meilleure lisibilité :
En fonction de tous ces principes, l’algorithme va trouver la solution la placement la plus lisible en jouant sur les écarts, les répétitions et les modifications de tous les textes à placer.
Son but est de placer des textes sur toutes les courbes, tout en minimisant les transformations.
Dans l’exemple suivant, on peut identifier des textes abrégés, de police réduite, sur deux lignes, combinant plusieurs de ces modifications, le tout avec une répartition harmonieuse :
Que faire dans le cas d’impossibilité ?
Il peut arriver que le placement d’un texte soit impossible, si la courbe est trop courte, trop tordue, en présence d’obstacles trop nombreux et souvent dans des zones très denses.
Dans ce cas, il est possible de demander à transformer le texte en texte à plat, et de le placer grâce aux puissants algorithmes dédiés, en créant optionnellement une ligne de rappel.
L’autre option offerte est de le placer au mieux puis de le mettre dans une couche dédiée, qui comme toutes les couches peut être masquée. Ceci permet à l’utilisateur d’identifier et de modifier ou détruire ces textes.
Exemples de représentation 100% automatique
Pour mettre en évidence la puissance de l’algorithme, voici trois placement de le même zone, avec une symbologie proche, mais à des échelles différentes :
1 : 2 500
1 : 5 000
1 : 10 000
